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Un peu d’histoire

Bon nombre des premiers colons qui se sont établis en Alberta étaient Canadiens-Français. En fait, avec l’arrivée des marchands de fourrure, la langue française a été la première langue européenne parlée sur le territoire de la province, et le legs francophone est encore bien vivant aujourd’hui : selon les résultats du recensement de 2021, plus de 383 000 Albertains et Albertaines (soit 9 % de la population) sont d’origine française ou canadienne-française.

Le site Web du patrimoine francophone de l’Alberta offre un échantillon de récits sur ces individus et leurs communautés, depuis l’époque de la traite des fourrures jusqu’à nos jours, où les communautés francophones contemporaines entrevoient l’avenir avec confiance.

Profil de la communauté francophone de l’Alberta :

Grande Cache, Miette, Lac La Biche : c’est ainsi qu’au temps des voyageurs l’immense espace à l’ouest des Grands Lacs a été largement baptisé de noms français. C’était d’ailleurs le français qui régnait au Fort Edmonton construit en 1795 par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Un siècle plus tard, une forte vague migratoire amenait en Alberta des colons de toutes les origines qui venaient acquérir des terres fertiles et chercher la prospérité dans l’Ouest. Le français est alors devenu une langue secondaire. Lorsqu’en 1892, l’Assemblée législative de l’Alberta a fait de l’anglais la seule langue des débats et de l’enseignement, des prêtres colonisateurs ont entamé une vaste campagne de recrutement au Québec et en Nouvelle-Angleterre. Celle-ci a contribué à grossir les rangs des premiers établissements francophones dans la province et en a fait naître de nouveaux aux limites nord de l’écoumène.

Un réseau d’écoles françaises s’est développé avec l’aide de l’Église. Cependant, la même année, une ordonnance requiert que toutes les matières obligatoires à l’école soient enseignées en anglais. Créée en 1925, l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), appuyée par La Survivance (fondée en 1928), héritera de la double tâche de pourvoir les écoles françaises d’instituteurs bilingues et d’y rendre efficace l’enseignement de leur langue maternelle. On doit à ces institutions l’essor du mouvement coopératif en Alberta.

Protégé par les dispositions linguistiques créant les provinces de la Saskatchewan et de l’Alberta en 1905, l’enseignement catholique public en français se maintiendra en Alberta jusque dans les années 1930. On devra cependant attendre 1964 pour qu’un amendement à la Loi scolaire permette l’enseignement du français, à raison d’une heure par jour. Les Franco-Albertaines et Franco-Albertains ont obtenu la gestion de leurs écoles en 1993. Un Secrétariat albertain des affaires francophones a été mis sur pied en 1999.

Les communautés francophones de l’Alberta

L’Alberta compte quelque 2 000 communautés et sites naturels qui portent des noms d’origine française. En voici quelques exemples :

  • Beaumont
  • Brosseau
  • Grande Prairie
  • Lacombe
  • Lac des Arcs

Au fil des ans, ces noms ont subi l’influence de l’anglais. Le nom « Grande Prairie », par exemple, a gardé sa graphie française, mais sa prononciation a été anglicisée, pour devenir « Grand Prairie » (prononcé « granne »).

Certaines des premières communautés francophones ont été fondées par les Oblats de Marie Immaculée, congrégation religieuse importante à l’époque. Ces religieux ont donné les noms de saints patrons à leurs communautés. D’autres ont porté des noms d’animaux ou ceux de caractéristiques géographiques spécifiques à la région, ou encore ceux de francophones qui y avaient laissé leur marque.

L’Alberta compte 4 municipalités officiellement bilingues :

  • Ville de Beaumont
  • Municipalité de Legal
  • Municipalité de Falher
  • Hameau de Plamondon

Ces 4 municipalités, en plus des 15 autres listées ci-dessous, forment aujourd’hui l'Association bilingue des municipalités de l’Alberta (Alberta Bilingual Municipalities Association ou ABMA) :

  • Comté de Birch Hills
  • District municipal de Bonnyville
  • Municipalité de Bonnyville
  • Village de Donnelly
  • Ville de Grande Prairie
  • Village de Girouxville
  • Comté de Lac La Biche
  • Municipalité de Morinville
  • Municipalité de McLennan
  • Comté de Northern Sunrise
  • Municipalité de Saint-Paul
  • Comté de St. Paul
  • Comté de Smoky Lake
  • Municipalité de Smoky Lake
  • Comté de Smoky River

La croissance de la population de langue française

Le français est la langue maternelle d’un Canadien sur cinq et d’environ 88 010 Albertains et Albertaines (soit 2 % de la population).

Entre 2006 et 2021, la population de langue maternelle française a augmenté d’environ 28 %. Si l’on exclut le Québec, la population francophone en situation minoritaire de l’Alberta se classe au troisième rang après celles de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, du point de vue du nombre.

Dans les régions où se concentrent les populations francophones, notamment à St-Paul, Bonnyville, Peace River, Calgary et Edmonton, les gens parlent couramment français à la maison et un plus grand nombre de services en français y sont offerts.

Une population bilingue à la hausse

De nombreux Canadiens et Canadiennes ont le français comme langue seconde. En effet, cette langue est couramment parlée au Canada parce qu’elle est accessible dans les milieux de l’éducation et des médias et qu’elle est un élément fondamental de la culture canadienne.

Ce phénomène se fait aussi sentir en Alberta, où le français est la langue parlée le plus couramment après l’anglais et où le nombre de résidants bilingues est en hausse constante. Selon les résultats du recensement de 2021, l’Alberta occupe le cinquième rang au pays du point de vue de sa population bilingue : 261 435 Albertains et Albertaines parlaient le français en 2021, contre 225 085 en 2006, ce qui représente une hausse de plus de 16 %.

Les changements dans l’économie et les relations sociales entraînent un besoin plus urgent de compétences avancées, y compris la connaissance de langues autres que l’anglais, dans un nombre de plus en plus croissant de domaines liés aux affaires, au monde professionnel et aux techniques.

Les programmes d’éducation

Un étudiant albertain sur trois apprend le français, ce qui en fait la langue la plus apprise dans les écoles de la province. Le nombre total d’élèves inscrits dans un programme d’enseignement de langue française ne cesse d’augmenter en Alberta.

Près de 200 000 étudiants étaient inscrits dans des programmes de langue française en Alberta en 2020-2021. Parmi les étudiants inscrits dans un programme d’enseignement de langue française :

  • 8 532 étudiants étaient inscrits dans une école francophone
  • 43 587 étudiants étaient inscrits à un programme d’immersion française
  • 122 961 étudiants étaient inscrits à un programme de français langue seconde

Le drapeau franco-albertain

  • Symbols of Distinction - Franco-Albertan flag
    Symbole de distinction

    Créé en 1982 par de jeunes Albertains, le drapeau franco-albertain arbore le bleu, le blanc et le rose. En juin 2017, la province d’Alberta l’a reconnu comme « symbole de distinction » en vertu de la loi intitulée Emblems of Alberta Act. Voir les emblèmes de l'Alberta pour la signification de ses couleurs et des symboles qu’il représente.

Mois de la francophonie albertaine

Le 1er mars 2018, le gouvernement a proclamé le mois de mars Mois de la francophonie albertaine.

Le mois de mars est ainsi l'occasion de mettre en évidence le dynamisme et l'énergie que la francophonie apporte à l'Alberta.

Il n'y a pas de meilleur moment pour célébrer la diversité de la francophonie albertaine qu'en mars, qui attire déjà de nombreux événements et activités dans le cadre de l'initiative nationale les Rendez-vous de la Francophonie.

Ressources

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